Lilian Longaud a mis en valeur notre patrimoine.
Ses dessins, ses tableaux puis ses sculptures et ses modelages en terre cuite, constituent une oeuvre tourmentée et lumineuse.
Ni écrivain, ni potier, ni historien, Lilian racontait pourtant la Double mieux que n'importe quel conteur. Il le faisait avec son âme, avec ses souvenirs, avec sa vie. Dans ses dessins, ses peintures et ses terres cuites, il mettait tout le charme d'une maison oubliée, la magie d'un chêne séculaire, la lumière.
Il a magnifiquement su mettre en valeur le patrimoine architectural et sa région natale, des plus modestes habitations de colombages et torchis aux demeures bourgeoises. L'artiste gardait jalousement les secrets de fabrication de ses terres cuites. A commencer par le matériau lui-même. Il était seul à connaître les filons d'argile qui lui délivraient la matière première. Dans une parfaite maîtrise du  feu et de la cuisson, il associait des pigments et des oxydes pour rendre de façon incomparable les nuances de ces vieux murs. Le public retrouvera quelques unes de ses réalisations aux côtés de ses premières huiles sur toile. Dans sa frénésie de peindre sans grands moyens.
Il est à noter que Lilian avait reçu le prix de la fondation du patrimoine pour son livre "La Double terre des humbles" de l'Académie Nationale des Sciences Belles Lettres et Arts de Bordeaux.